Depuis qu'il a pris les commandes de Carrefour en janvier dernier, Lars Olofsson répète que le groupe n'a pas besoin de mettre en place de plan social pour dégager les 500 millions d'euros d'économies prévues pour 2009.

Pourtant en regardant de plus près les effectifs de Carrefour France, le premier employeur privé de France, on s'aperçoit que la masse salariale diminue sensiblement. En France, Carrefour a ainsi perdu 3200 postes « équivalent temps complet » entre juin 2008 et juin 2009, soit environ 5000 salariés (la distribution emploie une majorité de temps partiel), c'est-à-dire 3% de l'effectif total France équivalent temps plein. A l'échelle européenne le groupe a effacé près de 8000 postes de son effectif en un an.

Carrefour n'employait plus que 260 000 salariés (équivalent temps plein) en juin 2009 contre 268 000 un an plus tôt. Du jamais vu dans l'histoire du groupe.

Cette coupe franche est le résultat de trois facteurs : le non remplacement de départs à la retraite, les suppressions de certains services dans les hypermarchés (standards téléphoniques, services après vente, accueil, caisse dédiée pour certains rayons comme hi fi vidéo, pesée manuelle au rayon fruits et légumes) et la montée en puissance des caisses automatiques.
A ce jour, 109 hypermarchés disposent de caisses automatiques soit 87% du parc initialement prévu.
Ce plan prévoit 2 hôtesses de caisse pour 5 caisses automatiques, soit une perte potentielle de 8 postes à chaque fois
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Ce système est complété par un autre outil le « self scanning » qui permet au client de faire une partie du travail de la caissière. Au Carrefour d'Auteuil à Paris, le test est probant : 6600 clients utilisent ce procédé ce qui représente déjà 10% du chiffre d'affaires de cet hypermarché.